Ce soir-là, nous étions assez nombreux et je n’avais pas beaucoup de temps à consacrer à la cuisine.
Le mercredi, j’avais acheté chez Laurent, éleveur traditionnel d’agneaux et de cochons (qui est tous les mercredi à la Vallée rose), deux épaules d’agneau.
C’était une première, je prends d’habitude des gigots que je cuis 7 heures en cocotte Staub.
Mon erreur a été de n’en prendre que 2, car nous étions 9 et ça a été un peu juste, je dois le dire. Heureusement, les légumes, les fromages (le tout Vallée rose) et le crumble aux abricots du jardin et sa crème double au lait cru ont tout de même eu raison des appétits.
Mon erreur donc a été de n’en prendre que 2, j’aurais dû en prendre 3 car j’ai opté pour une cuisson de 3 heures à 130°C et la viande a réduit.
Mais par contre, elle était tout à fait délicieuse. Et je recommencerai c’est certain.
J’avais préparé une pommade pour passer sur les épaules, pour les protéger un peu et pour leur donner un peu de saveur indienne.
Je ne me souviens plus très bien ce que j’y avais mis mais ça devait être un peu ça :
de la pâte tandoori, de l’huile d’olive, un trait de vinaigre ou de moutarde (pas sûr), un peu de cumin et de cannelle, ce doit être tout.
Il faut badigeonner les épaules avec cette pâte et les laisser à température ambiante le temps de faire chauffer le four et de préparer les légumes.
J‘avais mis 3 branches de romarin sous les épaules (surtout ne pas les piquer d’ail, ça fait partir tout le sang pendant la cuisson et l’ail à l’intérieur de la viande n’est jamais cuit, c’est bien meilleur de mettre de l’ail en chemise autour de l’épaule) et tout autour les légumes que j’avais sous la main :
céleri branche, débets, radis, mini poivrons, ail frais, quelques tomates et des aubergines coupées en éventail.
Un filet d’huile d’olive sur l’ensemble, de l’origan frais et un peu de sel sur les légumes seulement.
Car à la suite de la lecture du livre de Raphaël Haumont, Un chimiste en cuisine, j’avais décidé de suivre ses conseils qui sont qu’on ne sale pas la viande avant cuisson car ça fait sortir le jus et l’assèche.
Je n’étais pas très sûre de moi, mais je dois bien dire que en effet, quasiment personne n’a salé son plat !
Et donc, au four, pour 3 grosses heures à 120-130°C, chaleur statique.
Un régal !
J’ai servi ce plat avec des tomates confites et une compote d’oignons rouge au vinaigre balsamique et poivre de Timut…superbe !
La phrase du jour :
“Il y a plus de volonté qu’on ne croit dans le bonheur.”
Alain